Par Amélie Charron, mars 2020
Instagram, Facebook, YouTube... nommez-les. Une panoplie de réseaux sociaux et d’applications disponibles à portée de main. Il est possible de partager presque quoi que ce soit sur nos appareils technologiques; outils prévalent dans le monde d’aujourd’hui! Certes, la technologie moderne influence les modes de vie de ses utilisateurs, d’une façon ou d’une autre. À vrai dire, un minimum d’exposition aux réseaux sociaux et aux sites web a un certain pouvoir à influencer l’alimentation, que ce soit favorable ou pas (Guillory, 2013).
D’une part, l’utilisation des réseaux sociaux, et en conséquence, des appareils technologiques, peut être bénéfique envers les habitudes alimentaires. Depuis les dernières années, une certaine tendance dite « foodie » est évidente à travers plusieurs pages sur Instagram, Facebook, Twitter et YouTube. Des influenceurs qui publient des images ou vidéos de leurs repas, expliquant leurs démarches et leurs choix alimentaires, et ce, tentant de joindre un maximum d’utilisateurs qui peuvent y relater. Entre autres, des trucs et astuces pour des recettes, ou des publications de « ce que je mange dans ma journée ». D’ailleurs, de la recherche et développement sont faits à ce sujet : des applications potentielles pour améliorer ses habitudes alimentaires. Par exemple, Yumlog est un concept de réseau social visant spécifiquement à permettre aux gens de manger plus santé sans effort conscient, en partageant leur repas et en évaluant celui des autres (Takeuchi & collab., 2014). Ces derniers sont des exemples de tentatives positives pour influencer les gens à adapter certains modes de vie meilleurs pour la santé. En effet, les réseaux sociaux établissent certaines normes qui peuvent influencer les aliments que l’on décide de consommer que ce soit consciemment ou pas (Hawkins & collab., 2020).
D’autre part, les appareils technologiques peuvent avoir des répercussions négatives sur les choix alimentaires. Effectivement, visionner des sites web, ou des pages sur les réseaux sociaux peut influencer notre perspective et ainsi nos habitudes alimentaires. Des problèmes plus spécifiques peuvent survenir suite à une certaine exposition. Ce, allant d’une modification des choix alimentaires jusqu’à potentiellement des troubles alimentaires (Triolo & collab., 2019). En plus, il est déjà reconnu que le temps passé devant un écran, surtout chez les adolescents, entraîne de pauvres habitudes alimentaires (Christofaro & collab, 2016).
Bref, il faut demeurer vigilant à ce qu’on voit sur les réseaux sociaux. Qu’on le veule ou pas, en y participant, on se fait influencer, tout dépendant de la situation de l’utilisateur en question. Qui sait, peut-être la technologie offrira de nouvelles solutions dans le monde de la nutrition…
Références
Christofaro, DG., De Andrade, SM., Mesas, AE., Fernandes, RA. & Farias Júnior, JC. (2016). Higher screen time is associated with overweight, poor dietary habits and physical inactivity in Brazilian adolescents, mainly among girls. European Journal of Sport Science, 16(4), p. 498-506. doi : 10.1080/17461391.2015.1068868.
Guillory, J. E. (2013). Social support, psychosocial resources and eating: Using social media to encourage healthy eating. ProQuest Dissertations Publishing. Tiré de https://ecommons.cornell.edu/handle/1813/33868
Hawkins, L. Farrow, C. & Thomas, J. (2020). Do perceived norms of social media users’ eating habits and preferences predict our own food consumption and BMI? Appetite, 149(1), 149(104611). doi : 10.1016/j.appet.2020.104611
Takeuchi, T., Fujii, T., Ogawa, K., Narumi, T., Tanikawa, T. & Hirose, M. (2014). Using social media to change eating habits without conscious effort. UbiComp, p. 527-535. doi : 10.1145/2638728.2641330
Triolo, T-A., Schaeffer, C., Collen, R. & Levine, A. (2019). How are Adolescent Ballet Dancers' Eating Attitudes Related to Social Media Viewing Habits? Medicine & Science in Sports & Exercise, 51(6), 169. doi : 10.1249/01.mss.0000561011.36840.cd
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